Histoire et Origine du Massage

 » Ils festoient abondamment chaque jour, ou plus exactement chaque heure, et ne font que peu ou pas d’exercice, tandis que l’habitude constante de se faire frictionner après chaque repas, et plus souvent si c’est souhaitable ou nécessaire, favorise la circulation ou la digestion sans créer ni fatigue, ni épuisement. « 

Récit de voyages de Sir Georges Simpson, Voyages autour du monde (1889)

Le massage n’est pas une pratique récente. Nous pourrions même considérer que le massage serai une pratique aussi âgée que l’homme lui même. C’est une chose que nous pratiquons tous instinctivement : les singes s’épouillent mutuellement, les animaux lèchent leurs blessures et les hommes frottent leurs articulations douloureuses. C’est sans doute la forme la plus ancienne de traitement médical, et toutes les cultures de la planète l’ont utilisée au cours de leur histoire. Il fait partie de plusieurs médecines anciennes, telles que la médecine traditionnelle chinoise et la médecine ayurvédique originaire de l’Inde.

Pour comprendre en un seul coup d’œil toute l’histoire du massage, je vous ai concocté une iconographie représentant « L’Histoire du Massage » à télécharger en cliquant sur l’image suivante :

Quel est l’origine du mot massage ?

Étymologiquement le mot « massage » prend ses racines :

• du grec : « massein »
• de l’hébreux « mashesh »
• de l’arabe : « masah »

Ce qui signifie presser légèrement, palper ou pétrir.

Ce terme est relativement récent et apparaît en France au 18e siècle. Selon les différents endroits dans le monde où l’on pratique le massage on peut également utiliser le terme « toucher thérapeutique ».

Histoire et origine des massages

Le massage dans l’Antiquité

On trouve de nombreuses références au massage ancien dans la littérature antique grecque, romaine ou égyptienne. Le massage était préconisé avant et après la pratique du sport ou pour remplacer l’exercice au cours de la convalescence. On le pratiquait également après le bain ou comme traitement médical de troubles aussi variés que :

• la mélancolie,
• l’asthme,
• les problèmes digestifs
• et même la stérilité !

Jules César se faisait masser chaque jour pour soulager ses névralgies ..!

Le médecin grec de l’empereur romain, Galien (131-201) écrivit au moins seize ouvrages relatifs au massage et à l’exercice. Un bon nombre de ses idées restent valables actuellement. Il classait les massages en trois catégories : ferme, doux et modéré. Il décrit les massages administrés au gladiateurs avant et après les jeux :

« Ils étaient oints d’huile et frottés jusqu’à ce qu’ils rougissent « .

Le massage en orient

D’anciens manuscrits chinois, indiens font allusion à l’utilisation des massages pour prévenir et soigner des maladies, et cicatriser des blessures. La première évocation du massage apparaît dans un ouvrage chinois qui date d’environ 2700 avant Jésus Christ.

En Inde, l’art du massage a toujours tenu une grande place. La plupart des gens que l’on y rencontre maîtrisent la pratique du massage. Les mères massent leur bébés et, plus tard, on apprend à ces enfants à procéder de même pour leurs parents. Le massage fait partie intégrante des traitements Ayurvédiques – médecine indienne qui date de 1800 av. JC – lors desquels on masse la peau à l’aide d’herbes, d’épices et d’huiles aromatiques.

D’autres cultures ont également toujours eu recours aux massages pour entretenir la santé.

L’histoire du massage Lomi-Lomi (Hawaï)

Lomi-Lomi pourrait être traduit par « malaxer », « hacher le corps », « pétrir », « frotter » . Ce massage traditionnel est pratiqué depuis un millénaire par la population Polynésienne de l’archipel Hawaïen. Il se transmet de génération en génération sur cette île du Pacifique.

A l’origine, seules des maîtres guérisseurs pratiquaient cette technique. Le massage cherche à recréer l’harmonie des quatre éléments et à faciliter le passage entre les différentes phases de la vie des personnes massées.

Lors du massage Lomi-Lomi le masseur utilise surtout les avant bras. Le but de ce massage est relaxant et semi-thérapeutique dans le sens ou celui – ci tente de rééquilibrer le corps dans ces énergies.

Le massage au Moyen Âge

Au Moyen âge le touché est prohibé. On associe le massage au plaisir et à la sexualité. On remplace les thermes romains, lieux de débauche selon l’Eglise, par les étuves, lieux de la toilette personnelle seulement. Il faudra attendre la Renaissance pour voir le retour du massage dans les mœurs.

Le massage en Europe dès le XVIIIe siècle

Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, la popularité du massage s’amplifia en Europe, sous l’influence d’un Suédois, Per Henrik Ling (1776-1839). La méthode de massage suédois se répandit alors dans toute l’Europe. Ling soulignait l’importance de la gymnastique médicale et des massages. Il qualifiait ses traitements de mouvements de gymnastique, pression, friction, vibration, percussion ou rotation. La Couronne Suédoise récompensa ses recherches. On créa un institut à Stockholm, et, en 1838, on ouvrit un Institut suédois à Londres. A la fin du XIXe siècle, des instituts semblables avaient ouvert leurs portes en Russie, en France et aux Etats-Unis. L’influence de Ling s’est poursuivie, et l’on parle encore très souvent de massage suédois.

A cet époque le massage était un traitement médical prisé. D’éminents chirurgiens, des cardiologues et des médecins recouraient fréquemment au massage et le pratiquaient eux mêmes ou l’enseignaient à d’autres personnes. Cependant, les « maisons de mauvaises réputation » utilisaient également le terme « massage » pour masquer leurs activités. En 1894 huit femmes se réunirent à Londres pour fonder la Société des masseurs professionnels. Elles furent ainsi initiatrices de ce qui allait devenir par la suite la société de physiothérapie.

Au cours de la première guerre mondiale, les massages étaient fréquemment utilisés pour traiter les blessures nerveuses et les chocs des bombardements. Toutefois en ces temps de guerre on considère les massages avec les mains comme secondaire suite au recours à des appareils électriques devenus une mode en Europe.

A cette époque on ne considère plus le massage que comme un réconfort éphémère et non comme une méthode thérapeutique. Mais l’expérience a prouvé que rien ne peut si aisément remplacer les mains humaines.

Le massage de nos jours

Aujourd’hui, les études scientifiques nous permettent de justifier la valeur thérapeutique du massage.

Le massage reprend la place qui lui revient de droit dans le domaine de la santé. Il a démontré ces bienfaits autant sur les troubles musculo-squelettiques, que sur les douleurs chroniques ou pour les gens souffrant de problème de santé mentale. On l’utilise en complément d’autres traitements médicaux, et en tant que moyen d’aider chacun d’entre nous à entretenir une bonne santé.

Ces bienfaits directs, associés aux bienfaits psychologiques qu’apporte le sentiment d’être aimé et soigné, produisent rapidement une sensation merveilleuse de bien être.

Ces bienfaits ne sont pas pas seulement ressentis par celui qui bénéficie du massage : le masseur les ressent également. Certaines information intéressantes viennent à l’appui de cette affirmation : lorsque l’on caresse un animal, il nous apporte également un réconfort.

Je soutiens que l’action de masser quelqu’un aboutit au même résultat :

Le massage décontracte aussi bien celui qui le donne que celui qui le reçoit.

Depuis des millénaires le toucher est utilisé pour apporter soulagement, réconfort et amélioration de la santé.

Avec tous les bienfaits prouvés du massage, vous auriez tord de vous en passer !